Après avoir beaucoup entendu parlé du jeûne et de ses bienfaits, j’ai voulu m’y essayer.
Je viens d’achever mon deuxième jeune en 2 mois et je vous livre ici mes impressions, ainsi que celles de mes proches qui ont aussi tenté l’expérience. Pourquoi jeûner ? Comment faire ? Comment rompre le jeûne ? Qu’est-ce que ça apporte ? Retrouvez témoignages et conseils dans cet article.
Pourquoi pratiquer le jeûne ?
Le jeûne est connu comme ayant des effets thérapeutiques intéressants et est pratiqué depuis des millénaires dans différentes cultures. Il y a plusieurs raisons de jeûner, qu’elles soient médicales, psychologiques ou spirituelles.
Le fait de jeûner a une action positive sur le métabolisme. Le système immunitaire est renforcé, l’estomac fait sa vidange et la réponse en insuline est améliorée. Des centres de jeûne thérapeutique existent en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada, en Suisse, au Japon ou en Russie pour aider à guérir des malades atteints de cancer, de rhumatismes, ou encore d’inflammations chroniques…. Dans certains cas, le séjour est pris en charge par l’assurance maladie.
D’un point de vue plus spirituel, cela permet aussi de prendre du recul par rapport à la relation que l’on entretient (personnellement et socialement) vis-à-vis de la nourriture. D’ailleurs différentes variantes de jeûne font partie intégrante de la pratique religieuse (Carème, Ramadan, Yom Kippour, bouddhisme, hindouisme…).
Que se passe-t-il physiologiquement ?
L’organisme réagit progressivement à la pénurie de nourriture. Durant les premières heures, il digère le dernier repas (processus normal), puis il puise dans les réserve de glycogène du foie (qui est une sorte de stock d’énergie qui se libère en cas de besoin). 16 heures environ après le dernier repas, les réserves de glycogène sont épuisée et le corps puise alors dans les graisses. Puis, au bout de 3 jours, ce sont dans les muscles qu’est prise l’énergie dont le corps a besoin. Le système immunitaire est également “mis à jour” : de nouveaux globules blancs sont produits et les cellules endommagées sont éliminées.
Tous ceux qui ont tenté l’expérience le confirment : il s’opère une bascule au bout de 3 jours. La faim disparaît, l’esprit est plus clair et on retrouve une grande vitalité.
Mon expérience
Je vais vous parler ici de mes deux premiers jeûnes ainsi que du retour d’expérience de proches qui ont tenté l’aventure. A travers ces témoignages, vous trouverez tous les conseils pratiques pour bien organiser un jeûne.
Etape 1 : la préparation
On ne se lance pas comme ça sur un coup de tête dans un jeûne de plusieurs jours, ça se prépare. Les quelques jours précédent le début du jeûne, il vaut mieux éviter les excès en tout genre (nourriture, boissons sucrées ou alcoolisées). Il faut manger léger et sans sucres (ou très peu) et en réduisant légèrement vos portions. Et le dernier repas avant le début du jeûne doit être composé uniquement de légumes avec très peu de matière grasse (en soupe, à la vapeur, au wok) et de fruits crus.
Ainsi il vaut mieux rentrer progressivement dans le jeûne afin de ne pas trop perturber la production d’insuline. Le risque sinon est de subir beaucoup plus de symptômes difficiles.
Jeûne n°1
Mon premier jeûne a eu lieu début octobre et a duré 3 jours. Mon chéri et un couple d’amis (C et T) m’ont accompagnés dans cette expérience ; et vous verrez que ça ne s’est pas passé de la même façon pour tout le monde.
Nous avons fait un jeûne liquide où, comme son nom l’indique, on ne fait que boire. De la tisane, de l’eau et du bouillon de légumes pour mon chéri et moi. Je ne voulais garder de bons apports en minéraux, j’ai donc consommé pas mal de rooibos et d’infusions, parfois avec du jus de citron pour la vitamine C. J’ai aussi inventé un cocktail de jeûne : eau pétillante-jus de citron-feuilles de thym séché !
Mes amis, eux, ont uniquement bu de l’eau (et T a pris quelques cuillerées de soupe le soir du 1er jour pour “ne pas mourir” 😉 ).
Symptômes et effets
Durant les premiers jours (jusqu’à un palier-étape de 3 jours en général), ça peut être difficile à vivre. Ensuite, une fois que l’organisme est passé “en mode survie” tous les symptômes désagréables disparaissent et on se sent dynamique, l’esprit clair et en pleine forme.
A priori cet état dure plusieurs jours, mais ni mes jeûnes ni ceux de mes amis n’ont pas été assez long pour que je puisse confirmer.
La difficulté à supporter la faim est très variable selon les personnes, selon la préparation du jeûne, et aussi selon la préparation psychologique. Dans tous les cas, un jeûne est une expérience assez difficile, en tout cas ce n’est pas une partie de plaisir (du moins les premiers jours).
Pour mon jeûne n°1 j’ai eu mal au crâne pendant les premières 24h (type la tête dans un étau). Mon chéri a surtout eu du mal à supporter la faim lancinante (ventre qui crie famine) pendant 2 jours. On avait aussi des courbatures et dans mon cas, les articulations me faisaient un peu souffrir (les genoux surtout).
Le matin du 3ème jour il s’est réveillé fébrile, comme avant une bonne grosse grippe, alors on a décidé d’arrêter le jeûne le midi. En tout on a jeûné 3 jours (72h).
Mes amis C et T ont aussi connu le mal de crâne (pour lui) et une très grosse fatigue, notamment mentale (esprit embrouillé, difficulté à raisonner). Les nuits ont été dures avec l’estomac qui gargouille et des rêves remplis de nourriture. Au bout du 2ème jour, ils se sentaient également dans un état de fébrilité avancé et ont décidé d’arrêter l’expérience. Leur jeûne a ainsi duré 45h.
Ca n’a pas valeur d’universalité, mais sur nous 4, les deux filles ont mieux supporté le jeûne que les deux garçons. On a moins rouspété, et la privation de nourriture a eu des effets moins violents. Est-ce dû à notre caractère, à notre préparation physique et mentale, à notre background nutritionnel, à notre métabolisme individuel ou féminin ? Je n’en sais rien, peut-être un peu de tout ça.
Jeûne n°2
Mon deuxième jeûne s’est fait en solo pendant 4 jours de fin novembre à début décembre. En fait mon deuxième jeûne a été beaucoup plus facile que le premier. Allez savoir pourquoi… Une meilleure préparation ? Le fait que mon corps ait déjà vécu la situation ? Le fait d’être seule ? Je ne sais pas.
En tout cas, je n’ai pas eu mal au crâne. La faim évidemment était présente (et bien présente !) et c’est dans ces moments qu’on se rend compte que la nourriture est partout et tout le temps présente autour de nous. J’avais un odorat plus développé (pour ma 1ère expérience aussi) ce qui me faisait sentir toute source de nourriture à moins de 50m !
Je pense que le corps se met “en mode chasse” et qu’il concentre ses ressources dans la recherche d’un truc à se mettre sous la dent. Les sens sont globalement exacerbés et c’est plutôt agréable. ^^
Si j’ai fait ce deuxième jeûne, c’est aussi parce que mon premier s’est arrêté le jour 3, jour où je me sentais enfin en pleine forme, (presque) sans symptômes de faim (la fameuse bascule des 3 jours). Je voulais donc en refaire un où je puisse profiter de cet état de bien-être dont le jeûneurs parlent souvent.
Après deux jours qui m’ont semblé moins difficiles que la première fois, je n’ai pas connu une amélioration très nette de mon état comme ça avait été le cas lors du jeûne précédent. Je me sentais mieux mais pas transcendée. Le quatrième jour par contre, j’étais complètement “normale” enfin comme si je n’avais pas jeûné : tous les symptômes avaient disparu et j’avais l’impression que j’aurais pu continuer comme ça pendant des jours. Mais des obligations de repas professionnel m’ont fait quitter le jeûne. Et, comme me l’a fait remarquer mon amie jeûneuse, au bout d’un moment le simple fait de partager un repas manque. Au-delà de la nourriture, c’est l’aspect convivial que l’on regrette.
Sport et jeûne
Il est tout à fait conseillé de faire (modérément) de l’exercice physique en période de jeûne. La dépense physique aide l’organisme dans son entreprise de nettoyage amorcée par la diète.
Mes amis n’ont pas fait de sport durant leur jeûne. Pour mon 1er jeûne, j’ai fait du sport (équitation) le 2ème jour sans souci notable. Lors de ma deuxième expérience, j’ai aussi fait de l’équitation le jour 3. Par contre, le lendemain, j’ai eu de grosses courbatures alors que c’est un sport que je pratique deux fois par semaine depuis des années et qui ne me cause que très rarement des courbatures. Donc je dirais que le sport c’est possible quand on jeûne, mais plutôt sur des efforts très légers et réguliers (la marche à pied est à mon avis une très bonne option).
Après le jeûne
Reprendre l’alimentation
Comment rompt-on le jeûne ?
J’ai envie de dire : un peu comme on l’a commencé ! Il faut se remettre à manger progressivement, en commençant par des aliments faciles à digérer (légumes et fruits cuits et crus) et en petites quantités. De toute façon, votre estomac ne pourra pas ingurgiter grand chose. Il faut donc reprendre progressivement en introduisant d’abord des aliments simples à digérer puis en reprenant progressivement une alimentation normale. Cette reprise peut s’étaler sur un ou plusieurs repas en fonction de la durée du jeûne et de l’état du jeûneur.
La reprise de l’alimentation a été presque douloureuse pour mon estomac la première fois (pas la deuxième), et ma copine C m’a dit que son premier repas l’avait épuisée au bout de quelques bouchées. Il faut que toute la machine se remette en route !
Bilan
En conclusion de tout ça, je dirais que mon premier jeûne a été surtout une épreuve et qu’il s’est (d’après moi) terminé un poil trop tôt pour pouvoir profiter d’éventuels bénéfices.
Pour mes comparses, les réactions sont mitigées. Expérience horrible et avec des résultats très négatifs pour mon amoureux : il lui a fallu plusieurs semaines pour s’en remettre physiquement (douleurs musculaires, fatigue). Quant à C et T, ils n’ont pas ressenti de bénéfices particuliers, dû d’après eux à la trop courte durée de leur jeûne. Ils voudraient quand même retenter l’expérience ou peut-être se mettre au jeûne intermittent (voir plus loin).
Mon jeûne n°2 par contre, a été globalement assez facile et assez appréciable. J’avais une épaule douloureuse depuis plusieurs mois suite à une chute de vélo (et traitée par une kiné), et bien après ce jeûne toute la douleur a disparu ! 🙂
Donc selon les individus, et notre petit panel représenté ici, les effets d’un jeûne prolongé vont de très négatifs à plutôt positif en passant par “pas d’effets constatés”.
Dans tous les cas, une telle période de diète permet de prendre du recul par rapport à sa relation avec la nourriture et avec son corps et de se recentrer sur soi-même.
Pour ma part, c’est assez probable que je refasse un jeûne d’ici quelques mois, mais pour au moins 3 jours sinon d’après moi, ça ne vaut pas le coup.
Le jeûne intermittent
Rien à voir avec le spectacle, le jeûne intermittent consiste à ne pas manger pendant 16 à 24h toutes les semaines à la même date (sans changer son alimentation des autres jours). Il semblerait que cela ait des effets très positifs sur le système immunitaire et le poids.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog Dur à avaler où Jérémy relate son expérience ainsi que celle d’autres blogueurs et proches.
Avez-vous déjà expérimenté le jeûne ? Comment l’avez-vous vécu et quels ont été les bénéfices que vous en avez tiré ?
Dites-moi tout dans les commentaires !
Bonjour,
Au départ d’un BMI de 21 à 20 ans pour 1m98, je suis passé, après deux années d’études largement parsemées d’expériences alimentaires de type Mc Donald (+16 kg), trois arrêts de tabac (+17 kg, +7 kg, +7 kg) et un mariage (+10 kg), à un BMI de 35,5 à l’âge de 54 ans. Malgré des prises de sang normales, il était grand temps de faire quelque chose !
J’ai donc débuté par un régime de 900-1200 Kcal par jour pendant 5 semaines (-14 kg) et ensuite une semaine de jeûne hydrique (-8 kg) sans rien d’autre que de l’eau à raison de 3,5 à 4 litres par jour.
Tout s’est très bien passé, très légère sensation de faim le premier jour, amélioration de douleurs existantes dès le début de la cétose (48 heures), légers vertiges dus à une déshydratation faible. Aucun désagrément sérieux, mais froid aux mains et aux pieds, et sentiment d’inutilité au moment de préparer le repas (je vis seul et les enfants étaient chez leur maman cette semaine là).
J’ai très bien tenu les sept jours et aurais pu continuer une deuxième semaine sans problème.
J’avais décidé de ne pas jeûner plus de sept jours pour une première expérience. J’ai donc entamé un retour progressif vers une alimentation variée la seconde semaine. J1 : bouillon de légumes cuits. J2 : jus de légumes crus et potage de légumes cuits. J3 : jus de fruits et légumes cuits et crus. J4 : poisson. J5 : volaille. : J6 et J7 : de tout, mais toujours (comme J1 à J5) avec un taux très faible de glucides afin de rester toute la semaine en cétose (maximum 30 grammes de glucides par jour).
La semaine suivant la reprise alimentaire, réintroduction des glucides (pâtes, riz, pdt, légumineuses, …), mais pas de sucre rapide.
Après, reprise alimentaire 50% glucides, 20% lipides, 30% protides, toujours aux alentours de 1200 Kcal par jour jusqu’à revenir à un BMI de 25. Après, augmentation progressive des Kcal afin de ne pas reprendre ce qui a été perdu.
En conclusion : la semaine de jeûne ne m’a posé aucune difficulté, a été bénéfique tant au niveau perte de poids que sur le plan de la santé (diminution de douleurs existantes, HTA nettement plus basse), n’a provoqué aucun désagrément important. J’envisage de renouveler l’expérience à raison d’un jeûne de 7 jours une fois par an, un jeûne de 3 jours une fois par trimestre et un jeûne court (16 à 24 heures) une fois toutes les deux semaines.
Cordialement.
Je sais que ce post est ancien mais je voulais partager mon expérience.
J’ai décidé de jeûner trois jours car je suis atteinte d’une maladie autoimmune de la thyroide et que plusieurs professionnels de la santé ont évoqué que le jeûne de 72h renouvellerait le système immunitaire.
Je me suis dit que ça ne pouvait pas me faire de mal.
De 55,5kg je suis passée à 55kg le deuxième jour, et le troisième jour à 54kg. Je suis descendue à 53,5kg le lendemain, jour de rupture du jeûne. On pourrait se dire que c’est génial de perdre 2kg en 3 jours mais honnêtement la souffrance ne vaut pas le bénéfice. J’ai souffert d’atroces maux de tête le premier jour ainsi que de la faim lancinante qui s’est apaisée le soir du deuxième jour, et le troisième jour,j’ai vomi mes tripes, littéralement. Comme il n’y avait rien à vomir, mon estomac se contorsionnait pour faire sortir le peu d’eau qu’il y avait dedans. C’était très acide et j’en ai encore la nausée.
Je ne sais pas si c’est un processus naturel et bénin mais en tout cas il me fera réfléchir à deux fois avant d’entreprendre à nouveau un jeûne.
Je suis désolée pour toi que ça se soit aussi mal passé. J’ai aussi eu des maux de tête assez forts au début de certains jeûnes. Le mieux est que tu demandes l’avis de professionnels de santé (surtout si tu es sous traitement).
As-tu retiré un bénéfice de ce jeûne ?
J’ai connu une très courte période d’anorexie (sans vomissement, juste un “jeûne” prolongé et cassé par de très très faibles portions de repas) et aussi des privations douloureuses. Étant plutôt menue, je refuse de me lancer dans une telle entreprise qu’elle qu’en soit la raison! Et d’autant plus qu’étant faiblement pourvue en muscle et en prenant difficilement, je ne veux pas risquer la fonte musculaire qui mettrait en péril l’ossature. Car ne pas manger ça doit aussi créer une décalcification, l’organisme puisant dans toutes les réserves. En tout cas je ne me le permettrais pas… J’ai nulle envie de rentrer encore dans l’état second lié à la faim. Tant de gens en souffrent pour de bon, pourquoi se l’infliger à soi même quand en plus on va bien et qu’on a rien que des tout petits bobos? De plus, les jeûnes évoqués pour question religieuse n’ont rien à voir car on continue de manger en Carème ou durant le Ramadan par exemple… C’est plus souvent l’apanage des sectes (notamment dites “évangélistes” comme dans l’église Pentecôtiste).
Bonne journée. 🙂
Je ne suis pas d’accord avec vous !!!
Le jeûne peut être envisagé pour des raisons médicales ce qui est mon cas, pour se purifier après une période de “mal bouffe”, de manière spirituelle etc etc
Il y a plein de raison pour jeûner mais vous ne pouvez blâmer les gens qui en font sous prétexte qu’il y a des gens qui meurent de faim dans le monde.
Pour résumer brièvement mon histoire
J’ai 40 ans, une adolescence anorexique, un rapport à la nourriture depuis toujours ambigu (même enfant).
Depuis un choc spycho (divorce) il y a 6 ans je suis tombée malade (baisse du système immunitaire, douleur muscu et articulaires, migraine et intolérances alimentaires).
Tout ça je l’ai découvert au fil de mes lectures car pour de nombreux médecins j’étais soit fybromialgique, soit j’avais un laissé passer pour la psychiatrie, soit lyme ou encore une spondylarthrite ankylosante.
Bref je mesure 168 et pesais avant mon jeûne 50 kg (j’ai accouché il y a 6 mois !) et après 72h de jeûne, 48 !
Pas de sensation de faim qui tiraille, juste des pulsions qui durent 15, 20 min
Une céphalée les premières 48h mais le 3ieme jour, une énergie perdue ces 3 derniers mois et plus de raideurs aux réveil !
Au moment de la rupture du jeûne, je me pose la question de continuer oú pas tant je me sens bien et ça faisait longtemps !! J’ai peur de retomber dans mon enfer (fatigue chronique et douleurs).
Donc ne soyez pas extrémiste dans vos propos, à chacun son histoire, son vécu et son ressenti.
Pour moi, j’espère améliorer mon système immunitaire avec ce jeûne, de l’entretenir et entreprendre de restaurer ma flore intestinale avec un traitement aux huiles essentielles.
Quand à mon alimentation, je suis sans gluten, lait, sucre, œuf, banane, pomme, viandes rouges, poulet etc pour simplifier végétalienne sans gluten et tout ce que je mange est bio et le plus souvent local !