1ère année de végétarisme – Le bilan 2/2

Dans cette deuxième et dernière partie de bilan, je vous fais part des changements qui ont eu lieu dans ma vie, côtés cuisine, physique et philosophique ! (oui, oui ^^)

Lire la première partie de l’article

Mon mode de vie végétarien

Après un an de végétarisme, beaucoup de choses ont changé dans ma vie… progressivement, par petites touches, et dans différents domaines (pas que l’alimentation). Il faut dire que pour moi le végétarisme est un mode de vie, une question d’éthique. Donc forcément, c’est une démarche qui se questionne au quotidien et qui évolue au fil de mes réflexions.

Réapprendre à cuisiner

La première chose est de changer sa façon de cuisiner. Quand on est omni, les repas sont (souvent) articulés autour de la chair, reléguant les légumes au rang de simple à-côté : on mange un steak avec un “accompagnement”.

1er pré-requis : il faut SAVOIR cuisiner les légumes. C’est pas compliqué mais en considérant les légumes comme secondaires on a tendance à négliger leur préparation. Évidemment la première étape, c’est d’acheter des légumes bio, de saison et de préférence locaux qui sont beaucoup plus gouteux et riches en nutriments.
Pour ce qui est de la préparation, j’ai appris plein de trucs utiles pour une cuisson préservée des légumes et des idées de sauces en suivant un cours de cuisine végétarienne (à retrouver dans l’article Quelques conseils pour la cuisson des légumes et céréales).

Pour ma part, j’ai toujours aimé mangé à la libanaise, c’est-à-dire plusieurs petits plats qui forment un repas (comme les fameux mezze). En devenant végétarienne, j’ai donc adopté cette façon de manger pour la majorité de mes repas. C’est plus sympa et plus varié que de se faire une assiette de pâtes à la sauce tomate ! Et contrairement aux idées reçues ça ne prend pas plus de temps à cuisiner car on peut utiliser beaucoup de restes, y ajouter des petites choses vite faites comme des crudités avec un dips, des oléagineux, des oeufs au plat… Bref c’est apéro dînatoire tous les soirs 😉
J’essaie toujours de composer mes repas avec des ingrédients crus (et une vinaigrette en général) et des ingrédients cuits.

Changements physiques

3 mois après ma conversion, j’ai fait une analyse de sang de contrôle car mon médecin voulait être sûr que je ne sois pas carencée (une fois encore cette croyance que le régime végétarien est dangereux…). Résultat : bilan parfait !
Le fer, les triglycérides, la vitamine D (avec supplémentation en ZYMA D chaque année de septembre à mai), le cholestérol et la glycémie sont à des taux tout à fait normaux. Donc rassurez-vous, lecteurs dubitatifs, on peut manger végétarien (et même végétalien) et être en parfaite santé.
J’ai aussi le sentiment que j’ai perdu de la masse graisseuse au profit de muscles. Globalement je me sens très en forme, moins fatiguée et l’esprit plus clair et apaisé.

Réflexions sur le bien-être animal

Au fil des mois, je suis devenue de plus en plus aware de tous les cas d’exploitation animale qui sont malheureusement considérés comme banals et normaux dans notre société : les zoos et les parcs animaliers, le cuir, les animaux dits “nuisibles”, les tests cliniques…
J’ai ouvert les yeux petit à petit et j’ai mesuré l’ampleur des traitements indignes dont sont victimes des êtres sensibles qui n’ont pas eu le privilège d’appartenir à la catégorie “humain”. C’est triste, parfois c’est carrément flippant.
Cette prise de conscience a renforcé mes convictions et est même le moteur de mon végétarisme.
Pour rester logique dans ma démarche, j’ai donc progressivement supprimé de ma vie :

  • les cosmétiques non naturels ou testés sur les animaux (voir l’article Les cosmétiques et la santé)
  • les produits en cuir
  • les vêtements en laine
  • les bijoux en ivoire ou en corne
  • le cirque ou les spectacles d’animaux (bon j’étais déjà pas fan avant)

Mais le plus gros changement a été, après plus de 20 ans de pratique, d’arrêter l’équitation. Je ne veux plus m’imposer sur le dos d’un cheval, ni participer financièrement ou matériellement à leur exploitation. Et je peux vous dire en connaissance de cause que les centres équestres n’œuvrent pas pour le bien-être des chevaux mais pour l’ego des cavaliers.

Citation Gary L Francione
Le veganisme ce n’est pas abandonner ou perdre quoi que ce soit ; c’est gagner sa paix intérieure par la non-violence et le refus de participer à l’exploitation des êtres vulnérables.

Conclusion

Ca fait seulement un an que je suis végétarienne et pourtant j’ai l’impression que c’est depuis toujours !
Je me sens bien dans mon corps, bien dans ma tête et en phase avec mes convictions, renforcées chaque jour par ce que je vois autour de moi. Au delà du bien-être animal, le végétarisme c’est aussi un choix pour l’environnement, la santé et l’être humain ; c’est un engagement citoyen quotidien.
Même si il reste beaucoup de chemin à parcourir pour que la majorité de nos congénères comprenne et adopte ce mode de vie, je vois que les choses évoluent lentement mais sûrement.

Pour les années à venir, j’aimerais m’investir encore un peu plus pour la cause vegan. J’aimerais travailler plus au contact de la nature et utiliser la communication non-violente et bienveillante pour aider des enfants et des ados à problèmes. Parce que c’est eux qui demain changeront les choses ; nous aujourd’hui on ne fait qu’amorcer ce changement. C’est les enfants d’aujourd’hui qui bâtissent la société de demain et j’aimerais faire en sorte qu’ils choisissent d’y mettre un peu plus de solidarité et d’empathie.

8 commentaires sur “1ère année de végétarisme – Le bilan 2/2”

  1. Merci pour ces retours et ce site, tout ça est très intéressant ! Je me préoccupe de plus en plus de la nourriture, pour essayer de manger sain et écolo, et il faut dire que c’est un peu le parcours du combattant car beaucoup de choses sont à revoir..

    Ma question est la suivante: avez-vous entendu parler de la vitamine B12 ? En me renseignant sur le régime végétarien, je me suis aperçu que beaucoup parlaient de cette vitamine apparemment indispensable et uniquement présente dans les aliments d’origine animale. Les végétariens devraient y faire attention et à fortiori les végétaliens qui pour le coup, n’ont pas du tout accès à cette vitamine (il était préconisé de se supplémenter pour combler cette carence). Quel est votre avis sur cette fameuse vitamine et y faite vous attention? Merci pour votre avis éclairé !

  2. Bravo pour ton parcours !

    Je suis admirative de ton cheminement, surtout concernant l’équitation. J’ai beaucoup de mal à faire passer le message autour de moi et je suis toujours attristée de voir des personnes vegan qui continuent de monter à cheval. C’est d’autant plus important pour moi que je suis arrivée au véganisme par l’équitation, par la rencontre avec ma formidable jument qui m’a bien fait comprendre toutes les contraintes qu’on impose aux chevaux.

    1. Merci Dominique. 🙂
      Moi aussi j’ai réalisé l’oppression que les cavaliers exercent sur les chevaux grâce à une jument, rétive à la monte mais très communicante à pied.
      J’ai du mal à faire comprendre que l’équitation n’est, d’après moi, pas compatible avec le véganisme car essentiellement faite pour le plaisir de l’humain au détriment des chevaux. Je pense que la plupart des cavaliers aiment les chevaux. Mais qui dit amour ne dit pas forcément respect. :/

  3. tu ne parle pas d’un éventuel passage au végétalisme ? sachant que tu es déjà végétarienne et que tu as déjà supprimé de ta vie toutes les formes d’exploitations animales (cirques, cosmétique, etc …), ce qui en soit est plus du véganisme que du végétarisme, qu’en est-il des œufs, des produits laitiers et assimilés ?

    1. Bonjour Magali,
      Je ne suis pas végétalienne puisque je consomme encore des produits laitiers et des oeufs, mais c’est en questionnement.
      Je suis avant tout végétarienne par conviction morale et éthique donc j’applique forcément des principes vegans (non exploitation des animaux). 🙂
      J’espère que je réponds à tes interrogations

  4. Chez nous aussi c’est apéro dinatoire tous les soirs ! Des crudités, de l’houmous, une socca, des oléagineux, du tofu… En général nos assiettes sont composées à moitié de légumes, un quart de légumineuses et un quart de féculent.
    Je fais un bilan sanguin cette semaine et je suis persuadé que tout est au top !

    1. Contente de d’entendre un bilan positif pour toi et ta famille ! Tiens moi au courant pour le bilan sanguin (mais si tu manges équilibré comme ça et que tu fais du sport, il ne devrait pas y avoir de problèmes !) 🙂

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